Pour éviter d’être “ absorbé ” par un groupe qui aurait supprimé de nombreux emplois, Pascal Bussonneau s’est fait patron.

Il était salarié, il est devenu patron de la boîte dans laquelle il travaillait. Dans la foulée, il a triplé la surface de ses locaux.
Créée il y a trente ans, l’imprimerie Numeriscann s’est trouvée à la croisée des chemins lorsque son ancien dirigeant a décidé de prendre sa retraite.
« Le secteur de l’imprimerie est marqué par un fort phénomène de concentration. Très présentes dans la région, les petites et moyennes entreprises ont été rachetées par de grosses entités », explique Pascal Bussoneau.
Il bénit Hamon et les banquesEt c’est bien ce qui a failli se produire, il y a quelques mois, avec Numeriscann : « Deux gros groupes ont fait des offres de rachat mais cela se serait traduit par une réduction drastique du nombre de salariés. Ce qui les intéresse, c’est de racheter du chiffre d’affaires pour donner du travail aux boîtes qu’ils possèdent déjà. »
Alors, la quinzaine de salariés de Numeriscann a songé à créer une Scop. Finalement, c’est l’offre de l’un d’entre eux, dans la boîte depuis quinze ans, qui a été retenue...